Vicente
est un contributeur de Wikipedia. Les «Vicente Sources d'intérêt»
sont : religions monothéistes, littérature à contrainte (Oulipo),
sciences dures, linguistique. La dernière de ses nombreuses
contributions depuis 2006 datait du 29 avril 2012 et concernait
Pierre Culliford dit Peyo, l'auteur des Schtroumpfs. Oulipien ou
pataphysicien, il ne s'est pas moins désocculté près d'un an après en
créant une nouvelle page le 23 avril 2013 à 21:02. La nouvelle page
concerne un poète américain appartenant à la Beat
Generation,
proche d’Allen
Ginsberg et,
surtout, de Lawrence Ferlinghetti : Jason Murphy. Quelques
modifications mineures concernant la biographie et les notes et
références sont effectués jusqu'à 21:10. Dans l'intervalle, à
21:05, Vicente a ajouté un hyperlien à la notice française de
Ferlinghetti. Ce soir là, Jason Murphy est né à la postérité numérique. Une
Anecdocte (Le Grand Robert distingue : 1 :
particularité historique, petit fait curieux dont le récit peut
éclairer le dessous des choses ; 2 : récit d'un petit fait curieux
; 3 : dans un tableau, scène accessoire qui ne constitue pas le
sujet principal) relève notre attention en conclusion de l'article :
un roman de l’écrivain oulipien Paul Fournel emprunte le
nom de Jason Murphy pour son titre (Paris, POL, 2013) et revient sur
l’affaire du rouleau.
Deux mois plus tard, le lundi 24 juin, l'écrivain oulipien, et aussi régent occupant pataphysiquement la chaire de Vélocipédie théorique & pratique du collège de 'Pataphysique, surgissant à grande vitesse dans une cour du musée Granet d'Aix, à peine descendu de son TGV, modifié retard SNCF, venait présenter ledit roman Jason Murphy à une quarantaine de libraires, estampillés Sud de la France, rangés façon rame de train le long du mur dudit musée Granet. Ceci dit, il en dit peu (le retard SNCF non escompté rendant le temps compté), peu de Murphy, peu d'extraits, pendant que Marie Darrieussecq déglutissait derrière lui quelques biscuits de soirée Delacre qu'elle faisait passer avec le mauvais café fourni à pleines carafes par le redit musée Granet.
Deux mois plus tard, le lundi 24 juin, l'écrivain oulipien, et aussi régent occupant pataphysiquement la chaire de Vélocipédie théorique & pratique du collège de 'Pataphysique, surgissant à grande vitesse dans une cour du musée Granet d'Aix, à peine descendu de son TGV, modifié retard SNCF, venait présenter ledit roman Jason Murphy à une quarantaine de libraires, estampillés Sud de la France, rangés façon rame de train le long du mur dudit musée Granet. Ceci dit, il en dit peu (le retard SNCF non escompté rendant le temps compté), peu de Murphy, peu d'extraits, pendant que Marie Darrieussecq déglutissait derrière lui quelques biscuits de soirée Delacre qu'elle faisait passer avec le mauvais café fourni à pleines carafes par le redit musée Granet.
Une
fois que Marie Darrieussecq eut digéré et que intervenants et
libraires eurent arpenté l'exposition Le grand atelier du Midi du
reredit musée Granet comme des hussards un 2 décembre sur le
plateau de Pratzen, tout ce beau monde mis en appétit par la
discrète mastication de l'auteure de Truismes allèrent caler
leurs fessiers plus ou moins étroits dans les malcommodes chaises de
jardin à la cantine improvisée pour les éditions P.O.L
dans un salon du premier étage de la brasserie Les deux G. sur le cours Mirabeau. Justement, nous voici face à face, Paul Fournel et moi.
Je l'interpellai sur sa citation du Ventoux au milieu de ce roman
Beat générationnel moi qui vient de grimper le Faron. Il me
répondit Laure, Pétrarque et poésie, vu que le roman traitait de
poésie, de poète et donc de Laure et de Pétrarque. Je lui
rétorquai Anquetil tout seul, il pirouetta disant à l'adresse de
son ami ancien représentant, assis à mes côtés, que ça lui avait valu la une du Monde
et les meilleures critiques qu'il n'ait jamais eues : à la limite du
commercial, donc. P.O.L omet d'inscrire à la bibliographie du Jason Murphy ce dernier livre, c'est dire. Au cours du repas, Paul Fournel ne revint à la vélocipédie
qu'à travers le récit d'un petit fait curieux (voir Anecdote)
se rapportant à la figure d'André Dupont dit Aguigui Mouna qui
parcourait Cannes et Paris en philosophant, la barbe fleurie, sur son
vélo. Aguigui Mouna disait justement à ce propos : «Le jour où un
vélo écrasera une auto, il y aura vraiment du nouveau.»
C'est
un roman d'espionnage. Jason Murphy aurait écrit un rouleau (scroll)
comme Kerouac mais avant Kerouac. Une bombe. Et Marc Chantier dit le
joli professeur détiendrait ce rouleau précurseur. L'édition se
met en branle, plus ou moins volontairement selon l'âge de ses
éditeurs et justement envoie une pute tirer le marc de son jus afin
d'y voir plus clair. Du même temps, celui-ci, un brin taquin, s'avise d'accepter la
direction d'un diplôme de fin d'études sur le poète beatnik. Avant
que l'étudiante, Madeleine, commence sa recherche, il lui demande de
pas oublier que Jason Murphy n'est pas un bon écrivain, ce qui n'est pas d'une audace démesurée. L'histoire, à
défaut de finir en eau de boudin; s'achève, comme il se doit, dans
celle des égouts de San Francisco.
Pour
compléter la lecture de ce livre, je recommande la lecture de la
traduction (introuvable) que Marcel Duhamel a faite aux éditions du
Scorpion en 1954 de Sailing Shoes, les semelles de vent,
de Jason Murphy. Justement, je vous rappelle la parution dernièrement
aux éditions Finitude du n° 4 de la revue Capharnaüm consacrée
à l'histoire véridique et lamentable des éditions du Scorpion et de son éditeur Jean D'Haluin.
Également, je recommande la lecture de l'article Jason qui rit
sur Jason Murphy de Jean-Pierre Énard, paru dans les Nouvelles
littéraires à Paris en 1982. Est-ce grâce à Jean-Pierre Énard
que Paul Fournel découvrit Jason Murphy et eut vent de l'histoire du
Scroll ? C'est bien possible puisque Paul Fournel édita pour
le compte des éditions Ramsay, en 1987, le recueil érotique de
Jean-Pierre Énard, Contes à faire rougir les petits chaperons,
alors qu'il était le directeur de la Bibliothèque rose chez
Hachette. Ce dernier livre n'est pas introuvable mais indisponible
chez l'éditeur Finitude (c'est pas pareil, ah non ! c'est pas pareil) qui l'avait édité en
2010.
Le
24 juin 2013, au soir, on apprenait que L. Jalabert était dopé
pendant le Tour de France 1998. Le 14 juillet 2013 en plein cagnard
avant la sortie de l'étouffante forêt domaniale de Bédoin, à
quelques centaines de mètres du Chalet Reynard, un mutant doté de
la raideur gracieuse d'une mante religieuse, nommé C. Froome,
gesticula tant sur son vélocipède qu'il fit fondre le bitume
jusqu'à faire dévisser ses poursuivants et déraper en plein direct
live les commentateurs de France Télévisions. Saisi par la beauté
surnaturelle de sa victoire au sommet du Ventoux, C. Froome se pâma
en ces nuées d'azur comme une précieuse à l'écoute d'un
Trissotin. Quelques jours plus tard l'Equipe, l'organe central d'ASO,
la société organisatrice du Tour de France, se fendit d'un article
aussi fumeux que les pensées à l'arrivée du vainqueur du mont de
Pétrarque pour justifier les étonnantes performances de son
champion. Le 24 juillet 2013 quelques noms furent ajoutés à la
liste des dopés de 1998 par le Sénat.
Y-a-t-il vraiment du nouveau ? Pas que je sache, les coureurs cyclistes n'ont toujours pas écrasé de voitures.
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