Alexis Guiton, un jardinier, se maria
avec Magdeleine Penas le 8 décembre 1619 à Marseille. Il eut une
fille, prénommée Magdeleine comme sa mère. Celle-ci se maria une
première fois le 4 janvier 1644, aussi à Marseille, avec un
dénommé Antoine Barthelemy qui mourut assez vite puisque elle se
remaria 3 ans plus tard, toujours à Marseille, le 2 juin 1647, avec
un certain Alexis Rose. Mais ils eurent le temps d'avoir une fille,
Claire, qui, en se mariant, encore à Marseille, le 30 juin 1674,
avec Antoine Bellon, donna naissance à un fils appelé Joseph.
Joseph, marié encore et toujours à Marseille, lors de la triste
année 1709, le 15 octobre, avec Magdeleine Mourard, eut une petite
Rose qui, à 20 ans, le 3 septembre 1747, dans la ville de ses
ancêtres, épousa Joseph Granier. Des époux Granier naquit une
fille, Magdelene, qui mourut à Marseille à l'âge de 45 ans le 10
février 1809, non sans avoir eu le temps de se marier avec François
Laurent Rostand et d'enfanter une autre fille, Marie Rose. Magdelene
vécut suffisamment longtemps, ou bien est-ce Marie-Rose qui se maria
bien assez tôt, à 18 ans, pour assister à ce mariage, dans cette
même ville, le 26 octobre 1803, avec Jerôme Beleoud. L'année où
mourut sa grand-mère, Magdelene, naissait, le 18 novembre, Thérèse
Marie Beleoud, mariée sur le tard, à presque 30 ans, à Claude
Camus, le 11 mai 1839, à Marseille, porte de l'Orient. Leur fils
Jean-Baptiste (Jules Marius) prit la mer et se maria de l'autre côté
de la méditerranée le 30 décembre 1873 à Ouled Fayet en Algérie
avec Marie Hortense Cormery. Un fils naquit de cette union, Lucien
Auguste, qui ne passa pas la guerre (Grande), mort qu'il fut, après
avoir été zouave, le 11 octobre 1914, à l'hôpital militaire de
Saint-Brieuc, en métropole. Mais un an avant, le 7 novembre 1913,
était né, de son mariage avec Catherine Sintes, un petit Albert.
Albert Camus écrivit L'étranger.
Albert mourut sur une route en
direction du nord de la France le 4 janvier 1960. Il s'était marié
deux fois.
Si nous sommes tous cousins, Jacques
Ferrandez est cousin d'Albert Camus. Un cousin de cœur du moins.
Rendu par l'Algérie à Nice, il est né à la BD en donnant des
nouvelles de l'arrière-pays niçois, puis, à travers la série Carnets d'orient, il a raconté, en 10 albums, l'Algérie
coloniale. Aujourd'hui, il entreprend d'adapter les œuvres de son
prestigieux compatriote, Albert Camus. Pour les cinquante ans de sa
mort, en 2010, Gallimard-Futoropolis a publié une première
adaptation L'hôte. Cette année, centième anniversaire de sa naissance,
Gallimard-Futuropolis publie L'étranger. La famille
Gallimard devait bien ça à la mémoire d'Albert Camus. Bien que
l'assassinat intellectuel soit monnaie courante dans le milieu de
l'édition, il est rare qu'un éditeur commandite une opération
kamikaze à l'encontre d'un de ses auteurs.
Le travail de Ferrandez est
remarquable.
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