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lundi 24 juin 2013

Le mauvais sort de Beppe Fenoglio.

De temps en temps un éditeur édite à nouveau un titre de Beppe Fenoglio et c'est à chaque fois un évènement. Après la Paie du samedi repris en Imaginaire chez Gallimard, il y a quelques années, Cambourakis sort Le mauvais sort paru à l'origine en 1988 chez Denoël. L'écriture est sobre et implacable, le récit magistral. Agostino, est un cadet pauvre des Langhe, des collines piémontaises qui surplombent la côte ligure. Il est placé chez un métayer d'un pharmacien de la ville d'Alba. Esclave d'un esclave, pour 7 marenghi, que le métayer paiera chaque année au père. De cette place Agostino découvrira le monde, se forgera une pensée, un monde et une pensée soumis au mauvais sort réservé aux pauvres travailleurs. Cambourakis fait partie des éditeurs qui comme Finitude, Le Dilettante, L'Arbre Vengeur ou Attila savent éditer sans tenir compte de l'air du temps, les textes oubliés nécessaires à notre temps. Un rôle essentiel à côté des mastodontes de l'édition pris dans le drame de la surproduction. 9 €.

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